1914-1918 le lourd tribu canadien

1914-1918 le lourd tribu canadien

La Première Guerre mondiale de 1914-1918 a été le conflit le plus sanglant de l’histoire du Canada, coûtant la vie à plus de 61 000 Canadiens - sur 7,5 millions à l'époque. Elle a effacé la vision romantique de la guerre, introduit le massacre à grande échelle et instillé une crainte de l’engagement militaire qui s’est poursuivi jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale.
  • Aymeric Amber

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La Première Guerre mondiale de 1914-1918 a été le conflit le plus sanglant de l’histoire du Canada, coûtant la vie à plus de 61 000 Canadiens. Elle a effacé la vision romantique de la guerre, introduit le massacre à grande échelle et instillé une crainte de l’engagement militaire qui s’est poursuivie jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale.
Cependant, les grands accomplissements des soldats canadiens sur des champs de bataille comme Ypres, Vimy et Passchendaele ont insufflé un sentiment de fierté nationale et l’idée que le Canada pouvait prendre sa place sur la scène internationale, indépendamment de l’Empire britannique. La guerre a aussi approfondi les divisions entre le Canada anglais et le Canada français, et marqué le début des grandes interventions de l’État dans la société et l’économie.
Une entrée en guerre à reculons
Au début, la guerre unit les Canadiens. L’opposition libérale demande au gouvernement conservateur du premier ministre sir Robert Borden de s’octroyer des pouvoirs spéciaux en vertu de la nouvelle Loi sur les mesures de guerre.
Le ministre de la Milice Sam Hughes convoque 25 000 volontaires pour l’entraînement dans un nouveau camp à Valcartier près de Québec; près de 33 000 se présentent. 
Le 3 octobre, le premier contingent de 30 617 hommes appareille pour l’Angleterre. 
La plus grande partie de l’effort de guerre canadien est fournie par des volontaires. Le Fonds patriotique canadien recueille des fonds pour soutenir les familles des soldats.
Recrutement au pays
Des travailleurs au chômage s’enrôlent en masse en 1914 et 1915. Le recrutement, effectué par les régiments de milice d’avant la guerre et des organisations civiques, ne coûte rien au gouvernement.
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À la fin de 1914, l’objectif pour le Corps expéditionnaire canadien (CEC) est de 50 000 hommes; à l’été 1915, il est de 150 000 hommes. Durant une visite en Angleterre, cet été-là, le premier ministre Robert Borden est frappé par l’ampleur de la lutte.

Pour démontrer l’engagement canadien dans l’effort de guerre, Robert Borden utilise son message du Nouvel An de 1916 pour promettre l’envoi de 500 000 soldats, sur une population canadienne d’à peine 8 millions d’habitants.
À ce moment-là, les engagements volontaires ont pratiquement cessé. Les premiers contingents étaient composés surtout d’immigrants britanniques récents; en 1915, la plupart des Canadiens de naissance désireux d’aller combattre s’étaient enrôlés. Le total, de 330 000 hommes, est impressionnant, mais insuffisant.
Les autochtones sont solidaires
Plus de 4 000 Autochtones se sont portés volontaires pour servir outremer au sein du Corps expéditionnaire canadien (CEC) durant la Première Guerre mondiale. En outre, des historiens modernes et autres chercheurs ont démontré que des centaines d’Autochtones se sont portés volontaires sans s’identifier en tant qu’Autochtones dans leurs formulaires de recrutement.
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L’historien Timothy Winegard a révélé que le recrutement et l’engagement volontaire des soldats autochtones s’est fait en trois phases. Dans un premier temps, entre août 1914 et décembre 1915, l’armée accepte « officieusement » les soldats autochtones, particulièrement les Indiens inscrits (membres de Premières Nations ayant le statut juridique d’Indiens). En d’autres termes, l’armée accepte de les enrôler, sans toutefois tenter activement de les recruter.
Dans un deuxième temps, de décembre 1915 à décembre 1916, le gouvernement canadien et le ministère des Affaires indiennes assouplissent les restrictions concernant les volontaires autochtones, car les pertes du CEC s’accentuent à la suite de combats sanglants comme la deuxième bataille d’Ypres (1915) et la bataille de la Somme (1916). La troisième phase s’étend de 1917 à la fin de la guerre.
Durant cette période, les Autochtones sont officiellement encouragés à se porter volontaires, car le recrutement volontaire s’épuise au Canada, et le premier ministre Robert Borden décide d’instituer la conscription (service militaire obligatoire). 
La Loi du service militaire (LSM) d’août 1917, qui déclare la conscription des hommes entre 20 et 45 ans, inclut au départ tous les hommes autochtones (sauf les Inuits), Indiens inscrits ou non. Bien que les membres de Premières Nations et les autres Autochtones soient exemptés de la LSM en janvier 1918, beaucoup d’autres continuent à se porter volontaires jusqu’à la fin de la guerre. 
On estime que plus de 1 200 soldats autochtones ont été tués ou blessés durant la Première Guerre mondiale (voir Les peuples autochtones et les guerres mondiales et Les peuples autochtones et la Première Guerre mondiale).
Un lourd tribu
Le Canada à lui seul dénombre 61 000 morts. Beaucoup plus reviennent du conflit mutilés physiquement ou psychologiquement. Plus de 170 000 hommes ont été sérieusement blessés dans les combats, et des milliers d’autres souffrent d’« obusite ». 
Les survivants constatent que presque toutes les facettes de la vie canadienne, de la longueur des jupes à la valeur de l’argent, ont été transformées par les années de guerre. Les gouvernements ont pris en charge des responsabilités qu’ils n’abandonneront plus. L’impôt sur le revenu survivra à la guerre. C’est le cas aussi des ministères qui deviendront bientôt celui des Anciens combattants et celui des Pensions et de la Santé nationale.
L'autonomie chèrement gagnée
De l’autre côté de l’océan, les soldats canadiens ont lutté pour obtenir un degré considérable d’autonomie par rapport au contrôle britannique. La récompense directe du Canada pour ses sacrifices sera une modeste présence à la conférence de paix de Paris, à Versailles (voir Traité de Versailles), ainsi qu’un siège à la nouvelle Société des Nations. 
Cependant, les profondes divisions nationales créées par la guerre entre Canadiens anglais et Canadiens français, particulièrement lors de la crise de la conscription en 1917, rendent le Canada réticent à s’engager dans des actions internationales. En effet, les Canadiens ont réalisé de grandes choses pendant la guerre, mais pas ensemble.
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